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souvenirs et promenades

des Esseintes, bien que celui-ci aime, paraît-il, mon faire « un peu moisi » ! Il est vrai que tous deux méprisent Virgile. Excusez du peu !

Et puis ? Ah ! Le Monde Illustré, gracieusement prêté par la Bibliothèque de l’établissement, toute la collection depuis la fondation de ce périodique, 1857 !

Ô les images sans nombre, tous ces rébus, mes délices faciles… pas toujours ! Les modes et leur si logique, si satisfaisant manque de transitions, l’histoire en gravure, heureuse, facile, cette guerre, par exemple, du Mexique, où je vois bien l’entrée, sous un dais, dans « sa » capitale en fleurs, du triomphateur Maximilien, Premier du nom, mais dont le fossé de Queretaro et le rembarquement de Bazaine sont soigneusement exclus par une toute paternelle et providentielle censure, ô Sancta Anastasia ! Le baptême en 1861 d’un petit garçon qui sera Guillaume II, empereur d’Allemagne. Napoléon III en général de division, en chapeau Louis XV, en patineur, coiffé de tubes invraisemblables et d’ineffables melons. La tragique Impératrice, belle malgré le bavolet, et gracieuse nonobstant la crinoline. La tribune aux harangues rétablie, avec M. Glais-Bizoin dedans, déjà M. Garnier-Pagès (pas « l’autre ! » ), son faux-col et ses cheveux à l’ange — et un Émile