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Page:Verlaine - Œuvres posthumes, Messein, II.djvu/248

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tristia


Adieu, l’émoi pur et candide
Vers l’idéal sûr et splendide,
Pour quel souci bas et sordide ?

Adieu les belles oraisons,
La rosée autour des toisons,
La prière aux ardents buissons !

Des querelles sans fin ni trêve,
Toujours quelque violent rêve,
Une vie à se dire : Crève !

Par degré cet enfer pourtant
S’alanguissait, non pénitent
Hélas ! en limbes fades tant !

Rien désormais qui ne soit vague,
Ne déraisonne et ne divague…
Évêque ayant perdu sa bague,

Magicien sans talismans,
Pôle privé de ses aimants,
Tel, moi, monde aux morts éléments !

Ô le remède, le remède !
Pauvre âme folle, souviens-toi :
Jésus terrible et doux, à l’aide,

Seigneur, pour encore la Foi !