Plusieurs, parmi les très aimables poètes nouveaux
qui m’accordent quelque attention, regrettent
que j’aie aussi renoncé à des sujets
« gracieux », comédie italienne et bergerades
contournées, oubliant que je n’ai plus vingt ans
et que je ne jouis pas, moi, de l’éternelle jeunesse
dont je parlais plus haut, sans trop de jalousie,
pourtant. La chute des cheveux et celle
de certaines illusions, même si sceptiques, défigurent
bien une tête qui a vécu, — et, intellectuellement
aussi, parfois même la dénatureraient.
L’amour physique, par exemple, mais
c’est d’ordinaire tout pomponné, tout frais, satin
et rubans et mandoline, rose au chapeau,
des moutons pour un peu, qu’il apparaît au
« printemps de la vie ». Plus tard, on revient
des femmes, et vivent alors, quand pas la
Femme, épouse ou maîtresse, rara avis ! les
nues filles, pures et simples, brutales et vicieuses,
bonnes ou mauvaises, plus volontiers
bonnes. Et puis, il va si loin parfois, l’amour
physique, dans nos têtes d’âge mûr, quand nos
âges mûrs ne sont pas résignés, y ayant ou non
des raisons.
Mais quoi donc ! l’âge mûr a, peut avoir ses revanches et l’art aussi, sur les enfantillages de la jeunesse, ses nobles revanches, traiter des objets plus et mieux en rapport, religion, patrie,