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Page:Verlaine - Œuvres posthumes, Messein, II.djvu/297

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critique et conférences

geant au nombre des purs spectateurs bien plutôt sympathiques) me plaisent et plairont à d’aucuns davantage par ce fait même ; et je me vois, et vous vous voyez peut-être tentés de regretter que toute la pièce intitulée Éventails, qui est sa dernière production lyrique, ne soit pas écrite comme ceci :

La nuit a des douceurs de brise dans les voiles
Et sur les rois perdus de douceurs inconnues
La blondeur de la nuit défaille en flot d’étoiles.

Je parlerai de même à propos de Jean Moréas et du très regrettable et très regretté Jules Laforgue, de qui la Mort vient d’éteindre l’étrange et troublant génie si prématurément. Que conclure ? Attendre ou tenter, selon les tempéraments. Moi, presque vieux, déjà ! j’attends, mon cher Raynaud. J’attends sans même conseiller, — mais non sans donner mon avis prudent, réservé, après avoir, comme on a bien voulu me le rappeler, poussé mon cri d’alarme contre la Rime abusive. Qu’on excuse mes scrupules. Ils sont cruels souvent, je vous l’assure. Parfois je les vaincs, le croiriez-vous ? Et je finirai, si vous voulez bien, par une anecdote personnelle.

Une mienne ballade « en l’honneur de Louise Michel, » fut l’an dernier présentée à mon très illustre et très indulgent maître Théodore de Banville qui n’y put admettre la rime de faucille et de