Il y a échoué peut-être, mais, à coup sûr, il a tout fait pour s’en tirer à son honneur.
J’ai débuté en 1867 par les Poèmes saturniens, chose jeune et forcément empreinte d’imitations à droite et à gauche. En outre, j’y étais « impassible », mot à la mode en ces temps-là :
m’écriais-je alors dans un Épilogue que je fus quelque temps encore à considérer comme la crème de l’esthétique. Depuis, ces vers et ces théories me semblent puérils ; honnêtes, les vers, mais puérils d’autant plus. Pourtant l’homme, qui était sous le tout jeune homme un peu pédant que j’étais alors, jetait parfois ou plutôt soulevait le masque et s’exprimait en plusieurs petits poèmes, tendrement.
On peut trouver aussi là quelque ton savoureux d’aigreur veloutée et de câlines méchancetés.
Une toute autre musique chante dans la Bonne Chanson, cadeau de noce à vrai dire, littéralement parlant, car ce fut à l’occasion d’un mariage qui allait se faire, et se fit, que parut ce mince volume. L’auteur l’aime, comme peut-être le plus naturel de ses ouvrages. En effet, l’art violent ou délicat prétendait régner