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Page:Verlaine - Œuvres posthumes, Messein, II.djvu/52

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voyage en france par un français

lant, sous Charles-le-Bien-Intentionné, elle devait périr de la Charte octroyée, deuxième thé de la Constitution arrachée de Quatre-vingt-onze, qui, ayant émasculé le pouvoir jusqu’aux plus piteuses concessions, le laissa sans force au moment où de salutaires mesures étaient enfin prises. L’œuvre de la Constituante et de Bonaparte restait intacte, et Louis-Philippe, puis Quarante-huit, Napoléon III, Thiers et le Seize-Mai l’ayant respectée non moins scrupuleusement que les frères de Louis XVI, elle a porté ces fruits amers que nous voyons, bien en peine de les devoir manger jusqu’au dernier pépin, conservateurs que nous sommes !

Hélas ! tout paraît fini et bien fini pour la France aujourd’hui ! Les défaites si éloquentes de 1870-71 semblent n’avoir parlé qu’à des sourds et même c’est d’elles que date cette recrudescence du mal et du pire qui signalera notre époque à l’horreur de la postérité. L’impiété fait des progrès effrayants de concert avec l’idée républicaine telle que l’ont entendue les hommes les plus perdus de la première révolution, et jamais la démagogie, un instant comprimée — férocement et mal — par ce qui restait d’énergie à la bourgeoisie, personnifiée par ce Thiers déplorable, jamais la basse démagogie n’a été à la veille d’une telle victoire. L’égoïsme