Page:Verlaine - Correspondance, t1, 1922.djvu/20

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propos dont ils s’accompagnent leur tiennent lieu de commentaires, nous renseignant à la fois sur les origines, sur les lieux et sur la date de leur composition. Nous venons de parler de dates. Quoi de plus instructif à énumérer que celles qui embrassent l’ensemble de ce recueil. Quelques-unes furent mémorables et le restèrent dans l’évolution du Vers français. Nous les avons contrôlées maintes fois, les complétant lorsqu’elles faisaient défaut et que la leçon du texte le permettait. Certaines manquent encore, sans que nous puissions les préciser, et notre classement n’est peut-être pas sans reproche. Qu’on veuille bien nous en excuser, en raison des difficultés de notre tâche. Celle-ci fut lourde ; elle n’est point achevée. L’annotation du présent livre a demandé un temps précieux, exigé des recherches dont les débuts remontent au delà de ces dernières années. Elle fut simple et rationnelle, cependant, notre but nous portant à relier d’un léger commentaire ces premières correspondances et à fournir de brefs éclaircissements sur quelques points que le temps et une connaissance imparfaite des milieux rendaient obscurs. Nous nous sommes abstenus, on le verra, de tout jugement personnel, de toute anecdote inutile, consacrant nos soins à vérifier des faits peu ou mal connus[1]. Bien qu’il nous en ait coûté parfois, nous nous sommes souvenus

  1. Nous avons poussé, toutefois, assez loin nos recherches dans le but d’identifier les amis et les correspondants de l’auteur, mais, chose surprenante, nous ne sommes pas toujours mieux renseignés sur ceux de ces témoins actuellement disparus, que sur les compagnons de nos anciens poètes, d’un François Villon par exemple.