Page:Verlaine - Correspondance, t1, 1922.djvu/321

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LETTRES A EMILE PIÉMONT 299 Très hein le Narcflj/.de Silvius(l) ; mois pourquoi diable n’avcz-vous pas plus parle il.- I .. ’-on Laya et de sa si ni. .raie aventure ? C’est un éritalde mcnrlrc que de laisser . •. ha]>j>. r un si beau commentaire à votre « écrin du bon sens » (2). Jo savais à peu près les inimitiés que vous me signalez. Quelques noms qui m’ont bien étonne, d’1 lervilly, Pelletan, me sont même parvenus avec des propos quelque peu méchants. Mais, comme je vous l’écrivais, j’y prête peu attention. Ce sont jus- qu’à présent les Mauté qui ont tenu le crachoir. Il m’a plu jusqu’à présent de ne rien relever de leurs sales calomnies, mais on saura bientôt toutes les cochonneries dont je fus et suis encore la victime. Les tiroirs crochetés, comme en janvier, en mon ab- sence, les ruses infernales pour me ramener dans leur cambuse, les hypocrisies, puis les grossiers ma- nèges, l’incroyable impertinence de ces gens à l’égard de ma famille qui, certes, vaut mille fois la leur, et pour finir, les tentatives d’ignoble chantage et les spoliations, presque à main armée, ainsi que (1) Voyez dans la Gazette rimée, de Silvius (La Renaissance, 5 oct. 1872), la pièce intitulée : Le Miroir de Sarcey : « Seul dans sa chambre, Sarcey rêve », etc. (2) On lit ,dansLa Renaissance, k la date du 28 sept. 1872, sous la rubrique Petite Gazette : « Suicide sur suicide, lugubre épidé- mie ! Après Léon Laya, c’est Kopp, après l’auteur dramatique trouvé pendu à la flèche de son lit, c’est l’acteur qui se brûle la cervelle. Tant de gaîté aboutissant à une si terrible catastrophe. Tant de saillies spirituelles ayant pour épilogues un coup de pis- tolet si funèbrement réaliste. Pauvre Yorik. » Léon Laya s’était suicidé le 5 sept. 1872.