Aller au contenu

Page:Verlaine - Fêtes galantes, 1891.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
51
FÊTES GALANTES



L’AMOUR PAR TERRE



Le vent de l’autre nuit a jeté bas l’Amour
Qui, dans le coin le plus mystérieux du parc,
Souriait en bandant malignement son arc,
Et dont l’aspect nous fit tant songer tout un jour !

Le vent de l’autre nuit l’a jeté bas ! Le marbre
Au souffle du matin tournoie, épars. C’est triste
De voir le piédestal, où le nom de l’artiste
Se lit péniblement parmi l’ombre d’un arbre,