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Rosalinde
Vivons plutôt ! Fût-ce à tout prix !
Quant à moi, vos aigreurs, vos fureurs, vos mépris,
Qui ne sont, je le sais, qu’un dépit éphémère,
Et cet orgueil qui rend votre parole amère,
J’en veux faire litière à mon amour têtu,
Et je vous aimerai quand même, m’entends-tu ?
Myrtil
Vous êtes mutinée…
Rosalinde
Allons, laissez-vous faire !
Myrtil, cédant.
Donc, il le faut !
Rosalinde
Venez cueillir la primevère
De l’amour renaissant timide après l’hiver.
Quittez ce front chagrin, souriez comme hier
À ma tendresse entière et grande, encor qu’ancienne !