Page:Verlaine - Jadis et Naguère, 1891.djvu/71

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Sans vie et sans pensée, éperdu, fou, hagard,
Devant l’éclat charmant et fier de ton regard.
Je frémis à ton souffle exquis comme au vent l’herbe,
Ô ma charmante, ô ma divine, ô ma superbe,
Et mon âme palpite au bout de tes cils d’or…
— À propos, croyez-vous que Chloris m’aime encor ?

Rosalinde

Et si je le pensais ?

Sylvandre

Question saugrenue
En effet !

Rosalinde

Voulez-vous la vérité bien nue ?

Sylvandre

Non ! Que me fait ? Je suis un sot, et me voici
Confus, et je vous aime uniquement.

Rosalinde

Ainsi,