Page:Verlaine - Jadis et Naguère, 1891.djvu/79

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Relevez-vous, je suis trop heureuse à présent
Pour vous dire quoi que ce soit de déplaisant
Et je jette à ton cou chéri mes bras de lierre.
Nous nous expliquerons plus tard (Et ma première
Querelle et mon premier reproche seront pour
L’air de doute dont tu reçus mon pauvre amour
Qui, s’il a quelques tours étourdis et frivoles,
N’en est pas moins, parmi ses apparences folles,
Quelque chose de tout dévoué pour toujours)
Donc, chassons ce nuage, et reprenons le cours
De la charmante ivresse où s’exalta notre âme.

(À Rosalinde.)

Et quant à vous, soyez sûre, bonne Madame,
De mon amitié franche — et baisez votre sœur.

(Les deux femmes s’embrassent.)
Sylvandre

Ô si joyeuse avec toute cette douceur !

Rosalinde, à Myrtil.

Que diriez-vous, Myrtil, si je faisais comme elle ?

Myrtil

Dieux ! elle a pardonné, clémente autant que belle.