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LA BONNE CHANSON


Et quand vous parliez, à dessein distrait
Je prêtais l’oreille à votre secret :

Car la voix, ainsi que les yeux de Celle
Qui vous fait joyeux et triste décèle

Malgré tout effort morose et rieur,
Et met au plein jour l’être intérieur.

Or, hier je suis parti plein d’ivresse :
Est-ce un espoir vain que mon cœur caresse,

Un vain espoir, faux et doux compagnon ?
Oh ! non ! n’est-ce pas ? n’est-ce pas que non ?