Page:Verlaine - Les Poètes maudits, 1888.djvu/77

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montrer qu’intéressamment. Des citations feront foi de ce que nous appellerions notre sagacité.

En les attendant ne pouvons-nous pas revenir sur l’absence totale du Midi dans cette œuvre relativement considérable ? et pourtant combien ardemment compris son Nord espagnol, (mais l’Espagne n’a-t-elle pas un flegme, une morgue, plus froids que même tout britannisme ?), son Nord

Où vinrent s’asseoir les ferventes Espagnes.

Oui, rien de l’emphase, rien du toc, rien de la mauvaise foi qu’il faut déplorer chez les œuvres les plus incontestables d’outre-Loire. Et cependant comme c’est chaud, ces romances de la jeunesse, ces souvenirs de l’âge de femme, ces tremblements maternels ! Et doux et sincère, et tout ! Quels paysages, quel amour des paysages ! Et cette passion si chaste, si discrète, si forte et émouvante néanmoins !

Nous avons dit que la langue de Marceline Desbordes-Valmore était suffisante, c’est très suffisante qu’il fallait dire ; seu-