Page:Verlaine - Les Poètes maudits, 1888.djvu/89

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que Lamartine éclatât et qui sont, nous y insistons, du Parny chaste et si paisible ! supérieur en ce genre tendre !

Dieu, qu’il est tard ! quelle surprise !
Le temps a fui comme un éclair.
Douze fois Theure a frappé l’air
Et près de toi je suis encore assise,
Et loin de pressentir le moment du sommeil,
Je croyais voir encore un rayon de soleil.
Se peut-il que déjà l’oiseau dorme au bocage?
Ah ! pour dormir il fait si beau !
Garde-toi d’éveiller notre chien endormi ;
Il méconnaîtrait son ami
Et de mon imprudence il instruirait ma mère.
Écoute la raison : va-t’en, laisse ma main;
Il est minuit...

Est-ce pur ce « laisse ma main », est- ce amoureux cet « il est minuit », après ce rayon de sdleil qu’elle croyait voir encore!

Laissons, en soupirant ! la jeune fille. La femme, nous l’avons entrevue plus haut, quelle femme! L’amie, ô l’amie! les vers sur la mort de madame de Girardin !

Lamortvientdefermerlesplusbeauxyeuxdumonde.