Page:Verlaine - Romances sans paroles, 1891.djvu/45

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Vous n’avez pas eu toute patience,
Cela se comprend par malheur, de reste.
Vous êtes si jeune ! et l’insouciance,
C’est le lot amer de l’âge céleste !

Vous n’avez pas eu toute la douceur,
Cela par malheur d’ailleurs se comprend ;
Vous êtes si jeune, ô ma froide sœur,
Que votre cœur doit être indifférent !

Aussi me voici plein de pardons chastes,
Non, certes ! joyeux, mais très calme, en somme,
Bien que je déplore, en ces mois néfastes,
D’être, grâce à vous, le moins heureux homme.