l’auteur, désormais chrétien, doit aux pécheurs dont il a jadis et presque naguère pratiqué les haïssables mœurs.
Deux ou trois pièces toutefois rompent le silence qu’il s’est en conscience imposé à cet égard, mais on observera qu’elles portent sur des actes publics, sur des événements dès lors trop providentiels pour qu’on ne puisse voir dans leur énergie qu’un témoignage nécessaire, qu’une confession sollicitée par l’idée du devoir religieux et d’une espérance française.
L’auteur a publié très jeune, c’est-à-dire il y a une dizaine et une douzaine d’années, des vers sceptiques et tristement légers. Il ose compter qu’en ceux-ci nulle dissonance n’ira choquer la délicatesse d’une oreille catholique : ce serait sa plus chère gloire comme c’est son espoir le plus fier.
- Paris, 30 juillet 1880.