dustrie, mais de la conquête et de la violence ; et, malgré ce que l’industrie a fait depuis tant de siècles pour modifier l’œuvre de la force, le système conserve de nombreuses et profondes traces de son origine. »
Voilà qui justifie complétement les critiques de la propriété faites par les socialistes.
Il faut ramener la propriété au principe qui seul peut la rendre légitime : c’est qu’elle soit la garantie, pour chaque citoyen, du produit de son travail.
Pour continuer à nous abriter sous une autorité qui ne soit pas suspecte, nous allons laisser M. Stuart Mill nous expliquer et nous faire toucher au doigt comment l’institution de la propriété a été dénaturée, et comment l’organisation actuelle de la propriété repose sur une injustice qui appelle un prompt redressement.
« La propriété individuelle, toutes les fois que l’on entreprend sa défense, » dit M. Stuart Mill, « est supposée impliquer la garantie aux individus des fruits de leur propre travail et de leur propre abstinence. La garantie des fruits du travail et de l’abstinence des autres qui leur est transmise sans aucun mérite ou effort de leur part, n’est pas l’essence même de l’institution, mais une conséquence purement passagère, qui, arrivée à un certain point, ne favorise pas, mais combat