Page:Vermorel - Le Parti socialiste.djvu/260

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qui paraîtra la plus avantageuse à leurs intérêts.

La solution que nous proposons n’a de valeur qu’autant qu’elle est fournie par la science et qu’elle est acceptée par les intéressés. Il ne s’agit pas de contraindre personne, mais il s’agit d’enseigner à tous où se trouve leur véritable intérêt, en faisant justice de certains préjugés et de certaines erreurs qui, en créant un privilége au profit de quelques-uns, apportent des obstacles invincibles à la liberté et au bien-être de tous.

Il doit en être des voies de circulation économique comme des voies de circulation topographique. Des voies grossières et limitées ont d’abord été créées par des spéculateurs qui ont prélevé un péage sur ceux qui voulaient en profiter ; mais tous les citoyens étant intéressés à la circulation, l’initiative collective a créé des grandes routes, qui se sont rattachées les unes aux autres, de façon à embrasser tout le pays dans leurs réseaux multipliés à l’infini ; les perfectionnements de la locomotion ont apporté des améliorations successives qui toutes, en élargissant la sphère de l’intérêt collectif, ont eu pour effet de soustraire plus complétement les voies de circulation aux influences individuelles et locales, jusqu’à ce qu’enfin les chemins de fer les aient toutes ramenées à l’unité,