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qu’aujourd’hui la défiance, qui est la mère de l’avarice, enlève à la circulation des capitaux importants.

Le service de l’assurance sera nécessairement un service public, parce que, devenu un des principaux rouages de l’organisation sociale, il sera indispensable que la caisse d’assurance soit mise elle-même à l’abri de tout risque et de toute catastrophe.

Du reste l’assurance individuelle pourra être complétée par une assurance sociale fondée sur la mutualité qui formera un fonds permanent destiné à réparer ces grandes catastrophes publiques, à l’occasion desquelles on recourt maintenant à l’expédient toujours insuffisant et tardif des souscriptions.

L’assurance deviendra la fonction par excellence de l’État, l’emblème de la protection collective sur l’individu, protection qui ne se manifestera plus que par des bienfaits et qui lui garantira sa liberté, cette liberté précieuse qui dans notre organisation politique et sociale actuelle est menacée par l’État plus que par tout le reste.

Il est certain que l’assurance, complétant l’organisation du travail et de l’échange, achèvera d’extirper de la société la hideuse misère, et enlèvera