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Il s’agit de nous émanciper les uns par les autres en faisant régner la justice parmi nous, en introduisant la justice dans nos rapports de chaque instant.

Telle est la voie lente, mais sûre, du progrès social.

Notre stimulant sera la solidarité, dont la notion a été obscurcie par notre organisation sociale vicieuse, mais qui nous apparaît désormais comme le phare de la société régénérée.

Notre liberté dépend du développement de nos facultés et de celles des autres. Nous sommes d’autant plus libres, c’est-à-dire d’autant plus puissants et plus forts, que nous avons plus de relations avec nos semblables. L’individualisme qui isole les hommes est la cause principale de leur faiblesse, et il les réduit à l’impuissance.

Ce sont ces principes qui doivent présider aux réformes sociales que nous venons d’indiquer.

Tout ce que nous nous sommes proposé par ces indications fort incomplètes, mais que nous avons essayé du moins de rendre simples, claires et facilement intelligibles, c’est de mettre à l’ordre du jour les questions sociales, en persuadant à tous les gens de bonne foi qu’elles sont le corollaire indispensable des questions politiques, et qu’il n’y aura de réformes politiques sérieuses qu’autant