Page:Vermorel - Le Parti socialiste.djvu/302

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

véritable coup d’État ; la retraite volontaire du Corps législatif a été une abdication. Le résultat est le même.

L’expérience a ainsi tourné à la confusion des parlementaires, qui s’étaient livrés inconsidérément, sans prendre aucune garantie, et la première et indispensable garantie eût dû être la dissolution du Corps législatif, nommé sous le régime autoritaire.

L’expérience a tourné pareillement à la confusion de la gauche, qui s’était empressée d’apporter son adhésion, sur de vagues promesses, et aucun gouvernement, l’Empire moins que tout autre, n’a jamais épargné les promesses. Il fallait une bien grande naïveté pour croire aux paroles d’un ministre qui répudiait la candidature officielle sans, immédiatement, dissoudre le Corps législatif, issu de la candidature officielle, pour procéder à de libre élections.

Ce qui peut consoler les uns et les autres, c’est qu’il ne nous paraît pas davantage que