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Page:Vernadsky - La Biosphère, 1929.djvu/117

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raréfié ; et leur rôle dans l’histoire de la planète n’est pas éclairé.

Ensuite, il est presque hors de doute que les couches intérieures ne sont pas dans toute leur étendue à l’état incandescent, liquide dont l’éjection des roches volcaniques était jadis considérée comme la preuve. On est obligé d’admettre l’existence dans ces couches, de grandes ou de petites parties de magma, de masses de silicates en fusion visqueux, liquides, à une haute température (600 à 1200° C), dispersés dans une enveloppe solide ou solide-visqueuse. Rien ne démontre que ces foyers magmatiques pénètrent toute l’écorce terrestre, qu’ils ne soient pas concentrés dans les zones supérieures et que la température de toute l’écorce soit aussi élevée que celle de ces masses incandescentes, riches en gaz.


80. — Bien que la structure des parties profondes de l’écorce présente encore beaucoup d’énigmes, les progrès de la science dans ce domaine sont très considérables depuis quelques années.

L’écorce terrestre semble entièrement formée par des roches acides et basiques qu’on connaît à la surface. Les roches acides, granites ou granodiorites, se rassemblent sous les continents, où leur épaisseur est de l’ordre de 15 kilomètres. Les roches basiques prédominent dans les profondeurs. Sous l’hydrosphère elles montent plus près de la surface terrestre. Ces roches sont moins riches en énergie libre, et en éléments chimiques radioactifs.

Il y a lieu d’admettre l’existence de trois enveloppes au moins sous la surface terrestre. L’une, l’enveloppe supérieure, correspond aux roches acides (enveloppe granitique). Elle se termine à peu près à 15 kilomètres de la surface et est comparativement riche en éléments radioactifs.