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Page:Vernadsky - La Biosphère, 1929.djvu/16

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est pénétré par les rayonnements de ce milieu immatériel. Ces rayonnements, dont les ondes varient entre des dix millionièmes de millimètre et des longueurs exprimées en kilomètres, se propagent autour de nous, en dedans de nous, incessamment, partout et en tout lieu, ils s’entre-choquent, se succèdent, se rencontrent.

Tout l’espace en est rempli. Il est difficile et peut-être impossible de nous faire de ce milieu une image nette, milieu cosmique de l’Univers, dans lequel nous vivons, et où nous apprenons en perfectionnant nos méthodes d’investigation, à distinguer et à mesurer au même endroit et à un même instant des rayonnements toujours nouveaux.

L’alternance perpétuelle de ces rayonnements qui remplissent l’espace distingue nettement ce milieu cosmique dénué de matière, de l’espace idéal de la géométrie.

Ce sont des rayonnements de divers ordres. Ils révèlent les changements du milieu et la présence de corps matériels qui se trouvent dans ce milieu. Une partie de ces rayonnements se manifestent sous forme d’énergie, par la transmission des états. Mais, à côté de ces rayonnements un autre rayonnement s’effectue dans le même espace cosmique, qui se propage souvent, avec une vitesse du même ordre, rayonnement des particules qui se meuvent rapidement et dont les plus étudiées, outre les particules matérielles, sont les électrons, atomes d’électricité, éléments constitutifs de la matière et de l’atome.

Ce sont deux faces du même phénomène ; il existe des transitions. La transmission des états, c’est la manifestation du mouvement des ensembles, quanta, électrons, charges. Le mouvement de leurs éléments séparés est déterminé par leurs ensembles ; ils peuvent par eux-mêmes rester sur place.

Le rayonnement des particules est la manifestation