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Page:Vernadsky - La Biosphère, 1929.djvu/173

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richement animées de vie, doivent servir de base à l’étude de ce mécanisme. Nous appellerons dans la structure de l’Océan ces régions : pellicules et concentrations vitales. On peut les considérer comme des subdivisions secondaires de la partie de l’écorce terrestre représentée par l’hydrosphère, étant donné que ce sont réellement des régions concentriques continues ou qui peuvent devenir telles à certaines périodes de son histoire géologique. Les pellicules et concentrations vitales forment évidemment dans l’Océan des régions de transformation maxima de l’énergie solaire. Il convient d’abord d’en tenir compte dans l’étude de tous les phénomènes vitaux de l’Océan, si l’on veut embrasser ceux-ci au point de vue de leur manifestation dans l’histoire de la planète. C’est à cette condition seulement qu’on peut élucider l’effet géochimique de la vie dans l’hydrosphère.

Il importe d’établir, outre la densité de la vie, les propriétés des pellicules et concentrations vitales :

1o Au point de vue du caractère de leur matière verte vivante et de sa répartition. On dégage ainsi les régions de l’hydrosphère dans lesquelles s’effectue la création de la portion essentielle de l’oxygène libre de la planète ;

2o Au point de vue de la distribution dans le temps et dans l’espace de la création de la nouvelle matière vivante de l’hydrosphère, c’est-à-dire au point de vue de la marche des phénomènes de multiplication dans les pellicules et concentrations vitales. Ce phénomène peut évidemment donner une idée quantitative des lois du changement régulier auquel l’énergie géochimique est soumise, et de l’intensité de celle-ci ;

3o Au point de vue des processus géochimiques s’effectuant dans les pellicules et concentrations vitales en relation avec l’histoire d’éléments chimiques déterminés dans l’écorce terrestre. C’est par cette voie que