Hersebom, personne ne se coucha. On passa ces longues heures d’attente, assis en cercle autour du feu, silencieux et navrés.
Le jour vient encore tard en mars dans ces hautes latitudes. Du moins vint-il clair et brillant. La brise de terre soufflait vers le large ; on pouvait espérer franchir une passe. Une véritable flotille de bateaux, formée de presque tous ceux qui se trouvaient disponibles à Noroë, se préparait à aller à la découverte, quand plusieurs embarcations furent signalées venant du goulet et bientôt arrivèrent au village.
C’étaient celles qui étaient parties la veille, avant le cyclone — toutes, moins le bateau de maaster Hersebom.
Personne ne put donner de ses nouvelles. Le fait même qu’il ne rentrait pas avec les autres rendait cette exception plus inquiétante, car tous les pêcheurs avaient couru de grands dangers. Les uns avaient été surpris par le cyclone et jetés à la côte, où leur embarcation s’était échouée. D’autres avaient pu à temps se réfugier dans une anse abritée contre l’ouragan. Le plus petit nombre s’était trouvé à terre au moment critique.
On décida que la flottille, étant prête au départ, irait à la recherche de celui qui manquait. M. Malarius voulut encore faire partie de l’expédition, en compagnie d’Erik et d’Otto. Une grande bête jaune, qui donnait des marques évidentes d’agitation, obtint aussi la permission de se joindre à