donné par le sollicitor, qui avait eu jadis ces registres en main, comme liquidateur de la Société, mais qui, depuis dix ans au moins, ne savait rien de ce qu’était devenu M. Joshua Churchill.
Un instant, le docteur Schwaryencrona avait eu une fausse joie, en constatant que les journaux américains ont l’habitude de publier la liste des passagers embarqués à destination d’Europe. Il s’était dit qu’il suffirait probablement de recourir à une collection de vieilles gazettes pour retrouver la liste du Cynthia. Mais, après l’expérience, l’hypothèse s’était trouvée mal fondée — l’habitude de publier ces listes étant toute récente et datant de quelques années à peine. Les vieilles gazettes n’en avaient pas moins eu leur utilité, en donnant la date exacte du départ du Cynthia, qui avait quitté le 3 novembre, non par un port canadien, comme on le croyait d’abord, mais le port de New York, pour se rendre à Hambourg.
C’est donc dans cette dernière ville d’abord, puis aux États-Unis, que le docteur faisait présentement chercher des renseignements.
À Hambourg, ils furent à peu près nuls. Les consignataires de la Compagnie des transports canadiens ne savaient rien sur les passagers du Cynthia et purent simplement indiquer la nature de son fret, qu’on connaissait déjà.
Erik était, depuis six mois, revenu à Stockholm, quand on crut enfin savoir de New York que l’ex-directeur Joshua Churchill avait, depuis sept ans