Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/102

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per un troisième, précisément dans la taverne du Blue-Fox.

En quelques mots, Harry Markel fut mis au courant. Une escouade barrant la rue, lorsque le maître d’équipage et le cuisinier arrivèrent à l’entrée, impossible d’atteindre le quai par cette issue. Tous deux durent rebrousser chemin jusqu’à la ruelle déjà occupée par d’autres constables et fuir vers le haut du quartier. De là, ce retard qui avait failli tout compromettre.

« Embarque ! » se borna à dire Harry Markel.

En un instant, John Carpenter, Ranyah et lui eurent pris place dans le canot. Quatre se tenaient à l’avant, leurs avirons parés. L’amarre fut larguée aussitôt. Le maître d’équipage tenait la barre, ayant près de lui Harry Markel et les autres.

La mer baissait encore. Avec le jusant qui durerait une demi-heure, le canot aurait le temps d’atteindre l’anse Farmar, distante de deux milles au plus. Les fugitifs finiraient bien par apercevoir l’Alert à son mouillage, et il ne serait pas impossible de surprendre le navire, avant qu’il eût pu se mettre en état de défense.

John Carpenter connaissait la baie. Même