Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/125

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ment ne fût pas ramené aux ports dans lesquels il avait déjà fait relâche et où son commandant pouvait être connu. Avec sa volonté de tout prévoir, Harry Markel n’était point homme à se départir de la plus extrême prudence.

L’examen des livres le renseigna à cet égard.

L’Alert était un navire de trois ans, construit à Birkenhead, aux chantiers de Simpson and C°. Il n’avait encore fait que deux voyages aux Indes, à destination de Bombay, de Ceylan et de Calcutta, d’où il était revenu directement à Liverpool, son port d’attache. Comme il n’avait jamais fréquenté les mers du Pacifique, Harry Markel devait être entièrement rassuré sur ce point. Au besoin, il eût même pu se faire passer pour le capitaine Paxton.

Du reste, des voyages antérieurs du capitaine, relatés sur son livre de bord, il résultait qu’il n’avait jamais fait de voyage aux Antilles, ni françaises, ni anglaises, ni hollandaises, ni danoises, ni espagnoles. S’il avait été choisi par Mrs Kethlen Seymour pour y conduire les boursiers d’Antilian School, si l’Alert venait d’être affrété pour ce voyage, c’était sur la recommandation