Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/142

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le capitaine de l’Alert fût connu des marins du port qui conduisaient l’embarcation, et que diraient-ils lorsque lui, Harry Markel se présenterait aux lieu et place dudit Paxton ?…

Ce qu’il fallait cependant observer, c’est que, pour la première fois, l’Alert venait de relâcher dans le port de Queenstown, ou plutôt dans la baie de Cork. Que son capitaine se fût rendu à terre pour remplir les formalités imposées à tout navire, à l’arrivée comme au départ, nul doute.

Mais on pouvait admettre, sans trop se hasarder, que les marins du canot ne l’eussent point rencontré à Queenstown.

« Dans tous les cas, dit John Carpenter, en terminant la conversation qu’il venait d’avoir à ce sujet avec ses compagnons, ne laissons pas ces hommes monter à bord…

— C’est plus prudent… déclara Corty. Nous donnerons la main pour embarquer les bagages…

— Chacun à son poste », commanda Harry Markel.

Et, tout d’abord, il prit la précaution de faire disparaître le canot dont ils s’étaient emparés la veille pour gagner l’anse Farmar. Les embarcations de l’Alert leur suffiraient, s’ils voulaient s’enfuir. Quelques