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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/217

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inquiétudes se calmeraient, en songeant aux bénéfices futurs. Puis, ainsi que l’avait dit John Carpenter, les prisonniers de Queenstown étaient maintenant à l’abri de la police, et, en mer, ils n’avaient à craindre aucune poursuite.

Bref, le plan d’Harry Markel, si audacieux qu’il fût, reçut l’approbation générale, et il n’y eut plus qu’à laisser marcher les choses.

Pendant la matinée, Harry Markel voulut encore revoir les papiers du bord, et plus spécialement ceux du capitaine Paxton en ce qui concernait le voyage et l’exploration des Antilles, conformément au programme.

Sans doute, à tous égards, il eût été préférable de rallier directement la Barbade, où les passagers devaient rencontrer Mrs Kethlen Seymour et recevoir la prime en question. Alors, au lieu d’aller d’îles en îles, Harry Markel, en quittant la Barbade, aurait mis le cap au large… Dans la nuit, les passagers eussent été jetés à la mer. Puis l’Alert se fût dirigé vers le sud-est, afin de doubler le cap de Bonne-Espérance.

Mais Mrs Kethlen Seymour avait tracé un itinéraire auquel il fallait se conformer en tous points. M. Horatio Patterson et ses compagnons de voyage le connaissaient, et,