Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/37

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généreuse dame, cette envie s’éleva au plus haut degré lorsqu’on apprit dans quelles conditions d’agrément et de confort s’effectuerait ce voyage.

Pour eux, ils étaient enchantés. La réalité atteignait à la hauteur de leurs rêves. Après avoir traversé l’Atlantique, ce serait à bord de leur yacht qu’ils visiteraient les principales îles de l’archipel antilien.

« Et quand partons-nous ?… disaient-ils.

— Dès demain…

— Dès aujourd’hui…

— Non… nous avons encore six jours… faisaient observer les plus sages.

— Ah ! que ne sommes-nous déjà embarqués sur l’Alert !… répétait Magnus Anders.

— À notre bord ! » s’écriait Tony Renault.

Et ils ne voulaient pas admettre qu’il y eût quelques préparatifs à faire en vue de ce voyage d’outre-mer !

Or, en premier lieu, il fallait consulter les parents, demander et obtenir leur consentement, puisqu’il s’agissait d’envoyer les lauréats, non pas dans l’autre monde, mais tout au moins dans le nouveau. M. Julian Ardagh dut donc se mettre en mesure à ce sujet. En outre, cette exploration, qui durerait peut-être deux mois et demi, obligeait à prendre