Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/84

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était redevenu taciturne. Il réfléchissait à leur situation si dangereuse, dont le dénouement approchait, quel qu’il fût. Sûr des renseignements qui lui étaient parvenus, il reprit :

« Non… le bâtiment ne peut pas être parti… Il ne doit appareiller que demain… En voilà la preuve… »

Harry Markel tira de sa poche un morceau de journal, et, à la rubrique des nouvelles maritimes, il lut ce qui suit :

« L’Alert est toujours à son mouillage de la baie de Cork, dans l’anse Farmar, prêt à appareiller. Le capitaine Paxton n’attend plus que l’arrivée de ses passagers pour les Antilles. Le voyage, d’ailleurs, ne subira aucun retard, puisque le départ n’aura pas lieu avant le 30 courant. Les lauréats d’Antilian School embarqueront à cette date et l’Alert mettra immédiatement à la voile, si le temps le permet. »

Ainsi donc c’était du navire frété par les soins et au compte de Mrs Kethlen Seymour qu’il s’agissait ! C’était à bord de l’Alert que Harry Markel et ses compagnons avaient résolu de s’enfuir ! C’était avec lui qu’ils comptaient prendre la mer, dès cette nuit, pour échapper aux recherches des con-