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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/133

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remarqua point leur trouble, et se borna à demander :

« Capitaine Paxton… qu’est-ce que cela signifie ?…

— Je ne puis l’expliquer, monsieur, répondit Harry Markel. Ce Morden est un ivrogne, et, quand il a bu, on ne sait ce qui lui passe par la tête…

— Ainsi il n’a jamais navigué à bord de l’Halifax ?…

— Jamais, et voilà plus de dix ans que nous courons les mers ensemble.

— Alors, pourquoi a-t-il parlé de cet Harry Markel ?… insista l’officier.

— Cette affaire de l’Halifax a fait grand bruit, monsieur… Il était question de l’évasion des malfaiteurs, lorsque nous avons quitté Queenstown… On en a parlé souvent à bord… Ce sera resté dans la mémoire de cet homme… C’est la seule explication que je puisse donner à ces propos d’ivrogne… »

Au total, rien n’aurait pu inspirer à l’officier le soupçon qu’il se trouvait en face de Harry Markel, ni que cet équipage ne fût pas celui du capitaine Paxton. Il termina donc l’entretien en disant :

« Qu’allez-vous faire de ce matelot ?…