Aller au contenu

Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/143

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

soleil et la nuit promettait d’être assez calme.

Dans cette première journée, l’Alert n’avait franchi que le quart de la distance qui sépare les deux îles. L’orage l’ayant obligé de se mettre en cape courante, hors de sa route, Harry Markel espérait rattraper la nuit ce qu’il venait de perdre.

C’est ainsi que les choses se passèrent. La direction du vent s’étant modifiée, les alizés reprirent dans l’est, faibles et intermittents. La mer restée dure, la houle déferlante, tout ce que put faire le navire jusqu’à l’aube, ce fut de regagner au vent, et, le matin du 6 septembre, il était à mi-chemin entre les deux îles.

Ce jour-là, la navigation s’effectua en d’assez bonnes conditions avec une vitesse moyenne, et, le soir, l’Alert se trouvait en latitude avec la Barbade.

Cette île ne se laisse pas apercevoir de très loin, comme la Martinique. C’est une terre basse, sans grand relief, qui, ainsi que cela a été observé, est lentement montée à la surface de la mer. Son morne le plus élevé, l’Hillaby, ne dépasse pas trois cent cinquante mètres. Autour, de même qu’à