Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/16

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sition du corps électoral n’est donc pas spéciale aux colonies françaises.

M. Perkins, un des membres du Conseil exécutif, descendait des anciens colons qui suivirent le colonel Codington, et sa famille n’avait jamais quitté l’île. Après avoir conduit son fils en Europe, il était rentré à sa résidence d’Antigoa.

Comme de juste, les présentations furent faites dès que Hubert Perkins eut embrassé son père, sa mère et ses sœurs. M. Horatio Patterson, avant tous autres, reçut la poignée de main de M. Perkins, et ses jeunes compagnons furent honorés de la même faveur. Mais ce qui valut au mentor les compliments de Mrs Perkins, ce fut l’état de florissante santé des passagers de l’Alert, — compliments dont le mentor crut devoir reporter une bonne part au capitaine Paxton.

Harry Markel les accepta, d’ailleurs, avec sa froideur habituelle. Puis, après avoir salué, il vint à l’avant prendre ses dispositions pour affourcher le navire.

M. Perkins demanda tout d’abord à M. Patterson combien de temps devait durer la relâche à Antigoa.

« Quatre jours, monsieur Perkins, déclara