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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/174

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çons qui s’intéressaient à lui. Plus particulièrement, Tony Renault et Magnus Anders se montrèrent très heureux « de pouvoir parler marine avec un marin ».

Après le déjeuner, Will Mitz alla se promener sur le pont en fumant sa pipe.

L’Alert portait ses basses voiles, ses huniers et ses perroquets. Il aurait dû courir une longue bordée au nord-est, de manière à passer à l’ouvert du canal de Bahama au-delà des Antilles, et profiter des courants du Gulf-Stream qui se dirigent vers l’Europe. Aussi Will Mitz put-il s’étonner que le capitaine eût pris les amures à tribord au lieu de les prendre à bâbord, ce qui l’éloignait avec cap au sud-est. Mais, sans doute, Harry Markel avait ses raisons pour agir ainsi, et il n’appartenait point à Will Mitz de l’interroger à ce sujet. Il se disait, d’ailleurs, que l’Alert, après avoir parcouru cinquante ou soixante milles, reprendrait sa route vers le nord-est.

En réalité, ce n’était pas sans intention qu’Harry Markel manœuvrait de manière à gagner la pointe méridionale de l’Afrique, et, de temps en temps, il observait si l’homme de barre maintenait le navire en cette direction.