Aller au contenu

Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tony Renault et Magnus Anders gravirent les haubans du grand mât avec une légèreté, une souplesse, qui provoquaient toujours chez le mentor autant d’admiration que d’inquiétude… et, aussi, de regret de ne pouvoir les imiter.

Cette fois, Will Mitz les suivit, non moins leste qu’eux. Ils atteignirent presque au même moment les barres, et tous trois s’occupaient de serrer le grand perroquet.

« Tenez-vous bien, mes jeunes messieurs, leur dit-il. C’est une précaution qu’il faut toujours prendre, même quand le navire ne roule pas…

— On tient bon, répondit Tony Renault. Ça ferait trop de peine à M. Patterson si nous tombions à la mer ! »

Tous trois suffirent à serrer la voile contre la vergue, qui avait été amenée sur le ton du grand mât, après que cette opération eut été achevée pour le cacatois.

En même temps, les matelots en faisaient autant au mât de misaine ; puis le grand foc, le clin-foc et la voile de flèche d’arrière furent rentrés.

Le navire demeura sous ses deux huniers, sa misaine, sa brigantine, son petit foc, que