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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/194

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M. Patterson déclara n’avoir jamais rien mangé de meilleur… surtout les bonites, et il exprima l’espoir que les jeunes pêcheurs sauraient en prendre d’autres de la même espèce au cours de la traversée.

Après le dîner, tous remontèrent sur la dunette, où ils comptaient attendre que la nuit fût close pour regagner leurs cabines.

Le soleil, caché derrière les nuages, n’avait point encore disparu sous l’horizon, et l’obscurité ne serait pas complète avant une grande heure.

Or, Tony Renault, à cet instant, crut apercevoir une voile dans la direction de l’est, et, presque aussitôt, la voix de Will Mitz se fit entendre :

« Navire par bâbord devant. »

Tous les regards se dirigèrent de ce côté.

Un grand navire, portant ses huniers et ses basses voiles, apparaissait à quatre milles au vent. Sans doute, il trouvait là un peu plus de brise, et, grand largue, faisait route à contre-bord de l’Alert.

Louis Clodion et Roger Hinsdale allèrent chercher leurs lorgnettes et observèrent ce bâtiment qui s’approchait, cap au nord-ouest.