Aller au contenu

Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

auxquels il tardait tant d’être enfin maîtres de l’Alert :

« Décidemment, Harry y met trop de prudence, Corty…

— Peut-être, Cogh, et peut-être n’a-t-il pas tort !… Si l’on était sûr de les surprendre dans leurs cabines pendant qu’ils sont endormis, on les expédierait sans qu’ils aient eu le temps de pousser un cri…

— Un coup de coutelas à la gorge, cela vous gêne un peu pour appeler au secours…

— Sans doute, Ranyah, mais il est possible qu’ils essaient de se défendre !… Et ce maudit bâtiment ne s’est-il pas rapproché au milieu de la brume ?… Que l’un de ces garçons se jette à la mer et parvienne à gagner le navire, le capitaine aura vite fait d’envoyer une vingtaine d’hommes à bord de l’Alert !… Nous ne serons pas en nombre pour résister et c’est à fond de cale qu’on nous reconduira aux Antilles, puis de là en Angleterre !… Cette fois, les policemen sauront bien nous garder en prison… et tu sais ce qui nous attend, Ranyah !…

— Le diable s’en mêle, Corty !… Après tant de bonnes chances, cette mauvaise qui amène ce navire sur notre route !… Et ce