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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/220

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paré en vue d’une fuite immédiate, et qu’on n’attendait plus que lui pour chercher refuge sur le navire signalé…

M. Patterson, sans plus demander, s’habilla avec autant de sang-froid que de rapidité. Il revêtit son pantalon dont il mit soin de retrousser les jambes, il passa son gilet dans le gousset duquel fut glissée sa montre, il endossa sa longue redingote, il se coiffa de son chapeau noir, et répondit à Will Mitz qui le pressait :

« Quand vous voudrez, mon ami… »

Peut-être, en apercevant le reptile qu’il fallait abandonner, M. Patterson eut-il gros cœur ; mais il ne désespérait pas de le revoir à cette place, lorsque l’Alert, repris à Harry Markel, serait ramené au port le plus rapproché de l’Antilie.

Restait la question de s’introduire à travers l’étroite fenêtre de l’arrière, de saisir l’amarre, et de s’affaler dans le canot, sans faire ni un faux mouvement ni le moindre bruit.

Au moment où il sortait de sa cabine, la pensée vint à M. Patterson d’emporter la sacoche qui contenait les sept cents livres de Mrs Kethlen Seymour ainsi que le carnet