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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/235

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C’était l’amarre qu’il avait coupée lui-même, en s’éloignant, et ce navire, c’était l’Alert

« L’Alert ! » répéta-t-il avec un geste de désespoir.

Ainsi, après avoir erré toute cette nuit, c’était vers l’Alert qu’une mauvaise chance les avait ramenés, et ils allaient retomber entre les mains d’Harry Markel !

Tous étaient atterrés, et des larmes s’échappaient de leurs yeux.

Mais n’était-il pas encore temps de fuir, de se lancer à la recherche du bâtiment ?… Déjà, du côté de l’est, portaient les premières lueurs… Cinq heures approchaient… Quelques fraîcheurs matinales se faisaient sentir…

Soudain, les vapeurs remontèrent et dégagèrent la surface de l’Océan. La vue put s’étendre sur un rayon de trois à quatre milles…

Le navire en vue, profitant des premiers souffles, s’éloignait dans la direction de l’est… Il fallait renoncer à tout espoir de se réfugier à son bord.

Cependant aucun bruit ne se faisait entendre sur le pont de l’Alert. Nul doute que