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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/252

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— Et sommes-nous certains de rencontrer les Antilles ?… reprit John Howard.

— Certains, affirma Will Mitz. L’archipel depuis Antigoa jusqu’à Tabago occupe une étendue de quatre cents milles, et, en quelque île que ce soit, nous serons en sûreté…

— Assurément, déclara Roger Hinsdale, française, anglaise, danoise, hollandaise, et, même si nous sommes déviés de notre route par des vents contraires, si nous arrivons aux Guyanes ou dans l’un des ports des États-Unis…

— Eh ! que diable, riposta Tony Renault, nous finirons bien par accoster l’une ou l’autre des deux Amériques entre le cap Horn et la Nouvelle-Angleterre…

— En effet, monsieur Tony, conclut Will Mitz. Seulement il ne faut pas que l’Alert reste encalminé à cette place !… Vienne la brise et fasse Dieu qu’elle nous soit favorable ! »

Et il ne suffisait pas que le vent fût favorable, il importait non moins qu’il ne fût pas trop violent. Rude et difficile tâche pour Will Mitz d’avoir à manœuvrer avec un équipage de jeunes garçons, étrangers à la