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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/309

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flammes, et enfin ce que venait d’être la navigation du canot pendant ces derniers jours.

Ainsi, l’Alert, que l’on croyait, à cette date, aux deux tiers de son voyage de retour, s’était englouti dans les profondeurs de l’Atlantique avec les pirates de l’Halifax, les fugitifs de la prison du Queenstown !

Et alors, au nom de ses camarades, la voix profondément émue, Louis Clodion remercia Will Mitz de tout ce que ce vaillant marin avait fait pour eux. En le pressant dans leurs bras, tous pleuraient de joie et de reconnaissance.

Le Victoria était un charbonnier de deux mille cinq cents tonneaux de jauge, qui, après avoir porté un chargement de houille à la Dominique, retournait sur lest précisément à Liverpool. Les passagers de l’Alert seraient donc ramenés directement en Angleterre. Or, comme le Victoria enlevait aisément ses quinze milles à l’heure, le retour de M. Horatio Patterson et des jeunes lauréats ne serait même pas retardé d’une semaine.

Il va sans dire que, dès cette première journée, grâce aux soins dont ils furent l’objet, aucun d’eux ne se ressentait des