Aller au contenu

Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/311

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais, grâce à Dieu, je vais être de retour à temps, et il n’y aura pas lieu d’y donner suite !… Finis coronat opus ! »

Probablement, le capitaine du Victoria ne comprit pas ce que le mentor lui disait, ni en latin ni même en sa langue, à propos de Mrs Patterson ; mais il n’insista pas et ne put que féliciter son nouveau passager d’avoir triomphé de tant de périls.

On le voit, M. Patterson avait repris toute possession de lui-même, toute liberté d’esprit. Et, alors, lui revint à la mémoire la fameuse citation latine qu’il n’était pas encore parvenu à traduire. D’ailleurs, Tony Renault n’entendait pas lui en faire grâce et, le lendemain, devant ses camarades :

« Eh bien, monsieur Patterson, et cette traduction ?… demanda-t-il.

— De votre phrase latine ?

— Oui.

Letorum rosam angelum ?…

— Non… non… rectifia Tony Renault, rosam angelum letorum…

— Ah ! qu’importe l’ordre de ces mots ?…

— Il importe, au contraire, monsieur Patterson !

— Voici qui est plaisant !