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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/41

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finies et je serai sans doute à Nantes…

— À moins que tu ne sois ici, mon neveu, pour partager mon existence !… J’ai des idées là-dessus… On verra plus tard ! »

À ce moment s’avança M. Patterson qui s’inclina cérémonieusement devant M. Barrand, et dit :

« Vous me permettez, monsieur, de vous présenter mes chers pensionnaires…

— Eh ! s’écria le planteur, c’est… ce doit être M. Patterson… Comment ça va-t-il, monsieur Patterson ?…

— Aussi bien que possible, après une traversée qui n’a pas laissé d’être quelque peu tangante et roulante…

— Je vous connais, allez, interrompit M. Barrand, comme je connais tous ces élèves d’Antilian School dont vous êtes l’aumônier.

— Pardon, monsieur Barrand, l’économe…

— Économe, aumônier, c’est la même chose ! repartit le planteur avec un joyeux éclat de rire. L’un tient les comptes d’ici-bas… l’autre tient les comptes de là-haut !… Et pourvu que la comptabilité soit en règle !… »

En parlant ainsi, M. Barrand allait et ve-