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Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/50

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raccordent avec les usines à sucre et autres établissements industriels. Et puis, de tous côtés, ont surgi des forêts d’eucalyptus qui, absorbant l’humidité du sol, en assurent la parfaite salubrité.

Quel plaisir tous ces invités firent à leur hôte en visitant son domaine, si remarquablement entretenu, et dont il se montrait si fier ! Grâce à un système d’irrigations ingénieusement conduites, les vastes plaines de cannes à sucre promettaient une fructueuse récolte.

Des plantations de caféiers qui réussissent si bien sur les coteaux de l’île, entre deux cents et six cents mètres de hauteur, répétait M. Barrand, y produisaient un café qui l’emportait sur celui de la Martinique. Puis, on parcourut les champs autour de l’habitation, les pâturages que le réseau hydraulique maintenait en fraîche verdure, de riches plants d’aloès karata et de cotonniers d’une importance restreinte encore, mais dont le succès ne faisait pas doute, des cultures de ce tabac, le pétun, réservé à la consommation locale, et qui, au dire du digne planteur, valait n’importe quel autre des Antilles ; enfin les champs de manioc, ignames, patates, les