Comment Pan-Chao parle couramment le français. — que dis-je ? mieux que le français, le parisien ?… Ce que cela m’épate… pour le parler à mon tour !
IX
Nous sommes partis à la minute réglementaire. Le baron n’aura pas à se plaindre cette fois. Après tout, je comprends ses impatiences : une minute de retard peut lui faire manquer le paquebot de Tien-Tsin pour le Japon.
La journée s’annonce d’une belle apparence. Par exemple, il fait un vent à éteindre le soleil comme une simple chandelle, — un de ces ouragans qui, dit-on, arrêtent les locomotives du Grand-Transasiatique. Aujourd’hui, fort heureusement, il souffle de l’ouest et sera très supportable, puisqu’il prend le train par l’arrière. On pourra demeurer sur les plates-formes.
J’en suis à souhaiter maintenant d’entrer en conversation avec le jeune Pan-Chao. Popof avait raison, ce doit être un fils de famille, qui a passé quelques années à Paris pour s’instruire et s’amuser. Il devait être un des hôtes assidus des « five o’clocks » du XXe Siècle.
Entre temps, j’ai à m’occuper d’autres affaires. Et d’abord, l’homme à la caisse. Toute une journée se sera écoulée avant que j’aie pu le tirer d’inquiétude. En quelles transes il est, sans doute ! Mais, comme il serait imprudent de pénétrer dans le fourgon pendant le jour, il y a nécessité d’attendre la nuit.
N’oublions pas qu’un entretien avec M. et Mme Caterna est éga-