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feu.

Feu !! (p. 162).

jectile pourraient ainsi suivre de l’œil l’impassible aiguille qui marquerait l’instant précis de leur départ.

Le moment des adieux était donc arrivé. La scène fut touchante ; en dépit de sa gaieté fébrile, Michel Ardan se sentit ému. J.-T. Maston avait retrouvé sous ses paupières sèches une vieille larme qu’il réservait sans doute pour cette occasion. Il la versa sur le front de son cher et brave président.

« Si je partais ? dit-il, il est encore temps !

— Impossible, mon vieux Maston », répondit Barbicane.

Quelques instants plus tard, les trois compagnons de route étaient installés dans le projectile, dont ils avaient vissé intérieurement la plaque