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un meeting.

Les trains de projectiles pour la Lune (p. 111)

nure que prenait la discussion. Elle portait sur ces théories spéculatives dans lesquelles Michel Ardan, entraîné par sa vive imagination, se montrait fort brillant. Il fallait donc l’empêcher de dévier vers les questions pratiques, dont il se fût moins bien tiré, sans doute. Barbicane se hâta de prendre la parole, et il demanda à son nouvel ami s’il pensait que la Lune ou les planètes fussent habitées.

« C’est un grand problème que tu me poses là, mon digne président, répondit l’orateur en souriant ; cependant, si je ne me trompe, des hommes de grande intelligence, Plutarque, Swedenborg, Bernardin de Saint-Pierre et beaucoup d’autres se sont prononcés pour l’affirmative. En me plaçant au point de vue de la philosophie naturelle, je serais porté à penser